Paroles de femmes, lieu d'écoute et d'échange

 

Publié le 19/08/2012

 

Paroles de femmes a été créée en 2005 par des femmes, pour aborder notamment les problèmes de violences conjugales. «Nous avons reçu un très bon accueil des élus qui ont mis un local à notre disposition», indique Betty Fournier, la présidente. Elle rappelle que l'association fait partie de la Fédération Nationale «Solidarité Femmes», qui gère une plate-forme d'écoute (3919) et renvoie les appels vers les 68 associations disposant d'un centre d'hébergement ou d'un accueil de jour. Paroles de Femmes soutient 150 femmes par an, en reçoit 100 en suivi individuel, certaines sur plusieurs mois, et 60 participent aux ateliers de self défense, d'écriture ou de création. Aux côtés de Karolina Sermet, psychologue clinicienne, une petite équipe pluridisciplinaire de 12 bénévoles militantes formées à la problématique de la violence. VIOLENCES PRIVÉES: Souvent de jeunes retraitées, qui étaient enseignantes, avocates, éducatrices, orthophoniste... «Elles assurent le premier accueil. Nous abordons la violence conjugale comme un problème de société et de santé publique. Les femmes se sentent accompagnées, rencontrent d'autres femmes et se déculpabilisent». Sur Gaillac, Betty Fournier et son équipe relèvent peu de violences au travail: les violences conjugales et sexuelles représentent 90% des cas. «Ca ne s'arrange pas, notamment chez les jeunes couples et les étudiantes, mais depuis 30 ans, les femmes partent de plus en plus tôt. Dans les milieux ruraux, on est encore entre oubli et déni. La violence conjugale touche tous les milieux sociaux». Paroles de Femmes, qui cherche des bénévoles ayant l'expérience du social ou de l'éducation, mène des campagnes de sensibilisation auprès des professionnels, de prévention en milieu scolaire, et des conférences débats au cinéma vers le grand public. A la rentrée, l'association disposera d'un nouveau local, place d'Hautpoul, sur le site de l'ancien CIO.

 

La Dépêche du Midi